Une dose de rébellion avec Tim Ferriss : 4 questions pour expérimenter les "impossibles" en 2023
Et si préserver un esprit critique et se poser les bonnes questions serait LA compétence à cultiver dans nos vies?
"Chaque fois que vous vous trouvez du côté de la majorité, il est temps de faire une pause et de réfléchir." Mark Twain
Sans tomber – je l’espère – dans les banalités des bonnes résolutions et bilans annuels – je souhaite utiliser cette citation comme fil directeur pour 2023. Plus que jamais, je suis convaincue qu’il est essentiel de cultiver l’information que l’on consomme et notre pensée critique, quitte être carrément à contre courant s’il le faut.
A ce titre, Timothy Ferriss n’est jamais là où on l’attend et a un parcours non conventionnel qui peut nous inspirer à sortir des sentiers battus en 2023. C’est pourquoi, j’ai choisi de partager 4 questions qui auraient (selon ses propres mots) changé radicalement sa vie.
Photograph: Courtesy Tim Ferriss for The Guardian
Tim Ferriss est un entrepreneur américain, investisseur, auteur, podcasteur et « lifestyle guru ». Il s'est fait connaître grâce à sa série de livres sur l'optimisation de nos modes de vie : The 4-Hour Work Week, The 4-Hour Body et The 4-Hour Chef. Il a depuis reconsidéré cette approche mais reste en quête permanente de meilleures routines santé, sport ou productivité. Loin des livres, il a fait fortune en tant qu'investisseur dans des startups tech et détient un record du monde de tango.
Une phrase qui résume son approche de la vie : “La réalité est largement négociable.”
Selon Tim, si vous testez les limites et expérimentez les «impossibles», vous découvrirez rapidement que la plupart des limitations sont un ensemble fragile de règles cultivées par la société que vous pouvez choisir de briser à tout moment.
1/ À quoi cela ressemblerait-il si c'était facile ?
Tim raconte que cette question l’a aidé à traverser une période de remise en question en 2015. “Ces jours-ci, plus que toute autre question, je me demande : À quoi cela ressemblerait-il si c'était facile ? Si je me sens stressé, étiré ou dépassé, c'est généralement parce que je complique quelque chose ou que je n'emprunte pas le chemin simple/facile, parce que je sens que je devrais faire plus d'efforts (les vieilles habitudes ont la vie dure).”
J’aime l’idée de surfer davantage sur la vague en 2023 – plutôt que s’épuiser à ramer à contre courant.
2/ “No hurry/No pause”
Ce n'est pas une question, c'est une réinitialisation fondamentale. Le message ici est : vous n'avez pas besoin de traverser la vie en soufflant, en haletant et en rougissant; vous pouvez obtenir 95% des résultats souhaités en mettant calmement un pied devant l'autre.
Ce concept a été inventé par Jenny Sauer-Klein (jennysauerklein.com), qui a créé AcroYoga avec Jason Nemer. L'expression vient des “9 principes d'harmonie” de Breema, sur l'art d'être présent. C'est une philosophie pratique et une forme de travail corporel qui nous permet d'augmenter constamment notre compréhension de nous-mêmes. Tim écrit régulièrement "Pas pressé, pas de pause" en haut de ses cahiers comme rappel quotidien.
Il raconte qu’un de ses amis de Navy SEAL lui avait partagé ce principe utilisé dans leur formation : “Lentement, c'est fluide. La douceur est rapide.”
Et si le nouveau luxe en 2023, serait de se sentir tranquille? “Pas pressé/ pas de pause.” Vivre au rythme de l’Existence en quelque sorte.
3/ Et si je faisais l'inverse pendant 48h ?
En 2000, Tim vendait du stockage de données de masse à des PDG et directeurs techniques dans le cadre de son premier emploi après l'université. En tant que commercial, il devait faire beaucoup de cold calling et cold emailing. C’était brutal, et il ne vendait rien. Puis un jour, il réalise que : tous les vendeurs ont passé leurs appels commerciaux entre 9 h et 17 h. Évident, non ? Mais ce n’est que la 1ère partie. La seconde est qu’il réalise que tous les gardiens qui l'ont tenu à l'écart des décideurs - les PDG et les CTO - travaillaient également de 9h à 17h. “Et si je faisais le contraire de tous les autres vendeurs, juste pendant 48 heures ?” se dit-il. Il bloque un jeudi et un vendredi pour passer ses appels commerciaux uniquement de 7h à 8h30 et de 18h à 19h30. Le reste de la journée, il se concentre sur le cold emailing. Cela fonctionne à merveille. Les grands patrons décrochaient leur téléphone directement, et Tim commence à faire plus d'expériences du type “Et si je faisais le contraire?” : Et si je ne faisais que poser des questions au lieu de pitcher ? Et si j'étudiais la matière technique pour avoir l'air d'un ingénieur au lieu d'un commercial ? Et si je terminais mes e-mails par “Je comprends tout à fait si vous êtes trop occupé pour répondre, et merci d'avoir lu jusqu'ici", au lieu de l'habituel "J'attends votre réponse avec impatience et je vous parle bientôt” ?” . Les expériences ont payé. Lors de son dernier trimestre dans ce travail, il vend plus que tout le bureau de L.A. de leur plus grand concurrent, EMC.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire ; )
4/ Et si je pouvais soustraire au lieu d’ajouter pour résoudre des problèmes?
De 2008 à 2009, Tim commence à se demander : “Et si je pouvais seulement soustraire pour résoudre des problèmes ?”.
Lorsqu'il conseille des startups au lieu de répondre : “Que devons-nous faire ?” J'ai d'abord essayé de me concentrer sur la réponse : “Que devrions-nous simplifier ?”
Par exemple, avec l’une des start ups avec lesquelles il travaille, il tentait en vain de générer plus de traffic et améliorer le taux de conversion (pourcentage de visiteurs qui s'inscrivent ou achètent). À titre de test sur leur site web, ils ont éliminé environ 70 % des éléments cliquables sur leur page d'accueil, en se concentrant sur le clic le plus précieux. Les conversions ont immédiatement augmenté de 21,1 %.
C’est une question applicable à tous les domaines : “Et si je pouvais seulement soustraire…?”, que l’on peut aussi reformuler parfois en “Que dois-je mettre sur ma liste de choses à ne pas faire ?”
Une interview spéciale sur le podcast Master of Scale entre Reid Hoffman et Tim Ferriss sur les 10 commandements pour une start up à succès : l’expérience du rejet, comment une erreur de recrutement peut faire plonger votre boîte, accepter de faire des choses qui ne “scale” pas avant de pouvoir “scaler”…Des conseils actionnables & a bunch of start ups wisdom !
Une interview pour The Guardian intitulée “Je suis un coyote, un joyeux farceur, un intermédiaire”. La suite ici.
“Life is not all ‘high-fives riding unicorns”.
“L'information est inutile si elle n'est pas appliquée à quelque chose d'important ou si vous l'oubliez avant d'avoir eu la chance de l'appliquer.”
“La vie est trop courte pour être petite. N'oubliez pas que l'ennui est l'ennemi, pas un “échec” abstrait.”
“Vous êtes la moyenne des cinq personnes que vous fréquentez le plus, alors ne sous-estimez pas les effets de vos amis pessimistes, peu ambitieux ou désorganisés. Si quelqu'un ne vous rend pas plus fort, il vous rend plus faible.”
“J'apprécie l'autodiscipline, mais créer des systèmes qui rendent presque impossible le mauvais comportement est plus fiable que la maîtrise de soi.”
“Je décourage le scepticisme passif, qui est la variété de fauteuil dans lesquels les gens prennent place et critiquent sans jamais soumettre leurs théories ou eux-mêmes à de véritables tests sur le terrain.”
“J'ai tendance à diviser mes activités en plaisir, revenu et héritage. Le nombre de choses dans la partie financière est assez rare et ne prend pas beaucoup de temps.”